Les études menées

Afin de réaliser un parc éolien, une série d’études sont nécessaires pour dessiner un projet adapté et intégré à son environnement. Il s’agit de dresser un état initial du site, c’est-à-dire une photographie du site actuel avant l’implantation des éoliennes.

L’étude écologique

ENVOL Environnement a été mandaté pour effectuer un inventaire des espèces animales et végétales sur le site et ses abords, pendant au moins un an (la durée d’un cycle de vie des milieux). Différents passages sur site ont eu lieu depuis 2011. La zone d’étude se compose principalement d’une forêt avec des massifs de résineux et de feuillus. Des espèces d’oiseaux emblématiques ont été recensés :

  • En phase de nidification : Engoulevent d’Europe, Alouette lulu
  • En phase de migration : Circaète Jean-le-Blanc, Grue cendrée, Milan noir

Une étude dédiée a été réalisée pour les chauves-souris avec des passages sur site et des dispositifs d’écoutes au sol et en altitude. En phase des migrations, le site est ponctuellement survolé par des espèces emblématiques.

Ce diagnostic permet d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux. Ainsi, ces enjeux ont été pris en compte dans la définition de l’implantation.

L’étude acoustique

L’étude acoustique du projet éolien de Cassini a été menée courant novembre 2019. Le bureau d’études ORFEA Acoustique en charge de cette expertise a installé 7 sonomètres auprès des habitations les plus proches de la zone d’étude afin d’enregistrer le bruit résiduel, c’est-à-dire le niveau sonore actuellement présent sur le territoire sans la contribution des éoliennes sur site Les communes ou lieux dits concernés par l’installation d’un sonomètre sont les suivants :

  • Royère de Vassivière
  • Hautefaye, commune de Royère de Vassivière
  • Beaubier, commune de Royère de Vassivière
  • Compeix, commune de Saint Pierre de Bellevue
  • Peyramaure, commune de Royère de Vassivière
  • Le Picq, commune de Royère de Vassivière
  • Les Bordes, commune de Royère de Vassivière

En matière acoustique, la règlementation française en terme de niveaux sonores est la plus stricte d’Europe avec une émergence sonore due à l’éolienne qui doit être inférieur à 5 dB en journée et 3 dB la nuit. Les mesures effectuées par le bureau d’études ORFEA Acoustique permettront de définir les éventuelles émergences acoustiques non réglementaires et de définir un plan de bridage des éoliennes adapté.

Une fois le parc éolien construit, des mesures seront réalisées à plusieurs reprises durant la vie du parc afin de vérifier que l’installation respecte bien la règlementation. Si ce n’est pas le cas, la Direction Régionale de l’Équipement, de l’Aménagement et du Logement obligera la Société du Parc Éolien de Cassini à se mettre en conformité avec l’arrêté des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) du 26 août 2011.

L’étude paysagère

L’étude paysagère et patrimoniale est réalisée à différentes échelles. Le périmètre de l’aire d’étude éloignée est ici de 17 km.

L’analyse de l’état initial consiste tout d’abord à étudier le contexte paysager du projet éolien (relief, occupation du sol, urbanisation, unités et structures paysagères…). Un recensement des lieux de vie et routes principales, ainsi que des sites patrimoniaux (protection réglementaire ou non) et touristiques est réalisé, dans l’objectif d’analyser leurs relations visuelles avec la zone de projet (visibilités et/ou covisibilités).

Un niveau d’enjeu est défini pour les différents sites recensés. Cela permet ensuite d’émettre des préconisations d’implantation notamment en fonction du relief.

Les perceptions sociales sont également prises en compte, avec la réalisation d’une enquête auprès des riverains. Cette dernière permet de mieux comprendre comment la population perçoit les paysages qui l’entourent et leurs relations avec l’éolien.

L’analyse réalisée dans le cadre du projet éolien de Cassini a permis de mettre en évidence une très faible visibilité du projet en raison d’un relief vallonné, associé à un taux de boisement très important. Les points de vue principaux sont concentrés à l’est de l’aire d’étude immédiate (2,5 km de la zone d’implantation potentielle), ainsi que depuis les berges sud du lac de Vassivière.

Lorsque le projet est arrêté, l’analyse des impacts sur les différents éléments cités précédemment (lieux de vie, routes, patrimoine) est réalisée, notamment grâce à des photomontages.